François 
Pont
31.08.24
04.10.24

François Pont est un peintre originaire de Saint-Pierre-de-Clages (Valais/Suisse). Il débute sa formation artistique à l’atelier d’Yvone Duruz avant de se rendre à Londres pour suivre une formation à l’école d’art de Chelsea (1980) puis à la Byam Shaw School of Art (1980-1983). Il poursuit avec une formation post-grade de gravure à la Camberwell School of Art (1987-1989). En 1993, il est invité en résidence à l’atelier Presse-Papier au Québec, en 2005, il participe à des stages à l’atelier du Canton du Valais à Berlin et en 2010, il est reçu à l’atelier d’art de Bellwald dans le Haut-Valais.

Il partage aujourd’hui son temps entre la Suisse et l’Angleterre, où il a un atelier à Londres. Il collabore depuis 1990 avec Raymond Meyer, maître imprimeur et éditeur de livres d’artistes. François Pont mène aussi une recherche en peinture. Pour lui, ces deux modes d’expression sont complémentaires. Attiré par les grands formats, il développe une gestuelle qui l’oblige à libérer son mouvement. Une manière de se mettre en danger tout en restant rigoureux et en tenant compte des exigences liées aux techniques mises en œuvre.

«Les formes imprimées, exprimées, par François Pont retentissent sur le papier en suivant des trajectoires jaillissantes. Ce mouvement délié, le même que les tiges agitées par le vent, permet aux signes du peintre et graveur de s’épanouir et de parcourir l’espace dans une sorte d’égarement poétique. La poésie, dans l’égarement, colorie ce dernier d’une nuance légère qui nous fait oublier la dérive, la perdition, en suggérant de préférence l’idée d’une échappée belle vers un lointain inspirant.

Le lointain auquel François Pont aspire est un écartement de la contrainte de la représentation, de toute idée rigide de copie ou de finition. C’est une aventure dans un terrain inconnu, qu’il explore sans carte de route, guidé par l’intuition du connaisseur et par le plaisir sensoriel de la main qui trace. À une certaine distance, là où tout devient moins net, les contours devenus flous s’animent d’une légère oscillation, les formes perdent leur définition originaire et jouissent d’une vague incomplétude qui les rend aériennes. C’est là, dans les interstices, que les courants d’air se glissent en transportant les semences des énergies essentielles, cachées et enfin libérées, de la nature. »

Marta Spagnolello, juillet 2024

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