Vincent
Fournier
01.04.23
05.05.23

Après une première à la galerie OBLIQUE il y a quatre ans, Vincent Fournier revient à Saint-Maurice pour une exposition intitulée: «l’échelle du paradis».
Vincent Fournier (1961) vit à Saint-Léonard. Après une formation artistique à l’école des Beaux-Arts de Lausanne, il cumule son travail artistique avec sa fonction de père de famille de trois enfants et gère de 1993 à 1996 une galerie « l’espace contemporain » à Sion invitant des artistes internationaux principalement rattachés à l’art minimal.
Depuis 2002 il compte une dizaine d’expositions personnelles dans les principales galeries du canton du Valais (Grande-Fontaine, Fondation Moret), à Paris également au somptueux et très réputé lieu d’exposition, le Collège des Bernardins. Ses œuvres ont été montrées aussi lors d’expositions collectives à de nombreuses reprises (Galerie Bob van Orsouw de Zürich, Musée des Beaux-Arts de la Chaux-de-Fonds, Galerie Skopia à Genève, Musée des Beaux-Arts de Sion, Château de Loèche, etc.). L’automne dernier son travail a fait l’objet d’une exposition individuelle à la galerie Skopia et d’une mise en évidence remarquée au salon Art Genève par l’entremise de Pierre-Henri Jaccaud, directeur de Skopia.
L’œuvre de Vincent Fournier nous invite avec une grande économie de moyens à une rencontre teintée d’une profonde spiritualité. Il présente dans un style dépouillé une série d’œuvres sur papier et toile faites de motifs abstraits, de formes géométriques simples, carrés, losanges, ronds, lignes verticales, horizontales et obliques. La source de son travail est la vie de foi qui l’anime. Son propos cependant n’est pas d’illustrer les textes sacrés mais plutôt d’en témoigner. Pour lui, l’art permet d’incarner la vie spirituelle, de rendre visible ce qui est invisible.
Les vingt mystères du rosaires accueillent le visiteur qui découvre plus loin les quinze stations du chemin de croix, après l’échelle du paradis, titre de l’exposition dont l’artiste donne l’explication suivante:
«Le thème de peinture scala claustralium, l’échelle du paradis, est le développement d’une installation in situ réalisée en 2019 à la chartreuse d’Ittingen en Thurgovie. Cette œuvre, visible pendant une année, s’élevait à travers les vignes jusqu’au sommet d’une colline pour rejoindre le ciel. L’intuition de ce travail était de relier le ciel à la terre en recouvrant les 185 contremarches d’autant de planchettes de bois peintes en bleu ciel.
Durant la réalisation de cette œuvre, j’ai lu l’échelle du paradis ou scala claustralium du moine chartreux Guigues (+ 1197). Voici les premières lignes de ce petit livre toujours réédité. Il résume simplement l’activité du moine contemplatif: « Un jour, durant le travail des mains, tandis que je songeais aux exercices de l’homme spirituel, voilà que tout à coup j’aperçois quatre degrés : lecture, méditation, prière, contemplation.»
La simplicité et la profondeur d’écriture du moine Guigues touchèrent fortement l’esprit et le cœur. Source d’inspiration et de joie, ce texte permet le développement et le renouvellement de ma recherche artistique. Depuis les premières feuilles réalisées en Thurgovie, jusqu’au derniers objets trouvés et peints, en passant par les peintures sur toile sur bois, c’est toujours la même inspiration : La lectio symbolisée par la couleur rouge, la meditatio par le jaune, l’oratio par le vert et la contemplatio par le bleu.» Vincent Fournier.

/ feuillet de l’exposition

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